miercuri, 11 martie 2009

Mon livre préfére


Dans ce roman qui s'ouvre sur un suicide saisissant, le narrateur, tout juste marié, s'interroge sur l'alternance calculée dans les rapports humains, de la vérité et du mensonge, du secret et du soupçon. Pour commencer, qu'en est-il de sa propre histoire familiale ? Est-il naturel que son père ait été trois fois veuf ?

Déroutant, tendre et cruel à la fois, l'univers de Javier Marías mélange adroitement les genres. D'une force extraordinaire, Un cœur si blanc séduit tout autant par son intrigue vertigineuse que par son style aussi vif que perspicace.



Plus qu'un roman, il s'agit là d'une analyse approfondie de la vie de couple, de famille. Comment deux individus parviennent-ils à vivre ensemble. La part de vérité et de silence, de dit et de non-dit... Les apparences qui ont été pour les uns des réalités n'étaient pour d'autres que des mensonges. La cellule familiale et ses secrets, le couple et ses soupçons, les relations entre un père et son fils. Les choses trop longtemps tues, que l'on croyait à tout jamais effacées et qui malgré les années reviennent.

Un roman qui laisse un goût doux amer dans sa manière de décortiquer les relations humaines. Qui sommes nous donc pour nous accommoder de tant d'histoires. Quelle est la part de compromis non voulus, d'accords tacites. QUe devons nous dire ? QUe devons nous taire ? De quelles natures sont donc ces liens qui nous lient les uns aux autres. Faut il toujours tout savoir ? De quelle manière devient-on "l'obligé" de quelqu'un... Une réflexion qui ne peut laisser indifférents et d'une accuité souvent telle que l'on a l'impression d'être mis à nu dans ce qu'il y avait de plus secret en nous.

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